Quand recourir à la chirurgie réfractive au laser ?

L’objectif de la chirurgie réfractive est de modifier le rayon de courbure de la cornée en l’aplatissant dans la myopie et en la provoquant dans l’hypermétropie afin d’obtenir une mise au point nette des images sur la rétine. Actuellement, cela est réalisé grâce au laser excimer qui produit une photoablation du stroma cornéen en fonction de la puissance du défaut de réfraction.

Indications avant la chirurgie réfractive au laser

Il est essentiel pour opérer toute erreur de réfraction que le patient ait plus de 21 ans et que l’erreur de réfraction se soit stabilisée depuis environ deux ans, en particulier dans le cas du myope.

L’examen préopératoire pour évaluer si le patient est candidat à une intervention chirurgicale nécessite qu’il ait arrêté l’utilisation des lentilles de contact (s’il en est utilisateur) 15 jours avant l’examen.

1.            Myopie

Comme on peut le constater sur ce site de chirurgie réfractive, la myopie peut être traitée avec la chirurgie réfractive. Sachant que dans ce cas l’objectif est d’obtenir un aplatissement de la cornée, le laser doit réduire son épaisseur sans jamais dépasser 400 microns d’épaisseur. Par conséquent, si le patient a une cornée fine ou un pouvoir myope élevé, il est possible que l’intervention laser ne puisse pas être réalisée. En général, les myopies allant jusqu’à 7 à 8 dioptries sont sensibles au traitement au laser.

2.            Hypermétropie

Le laser dans l’hypermétropie agit en courbant la cornée. Par conséquent, l’épaisseur de celui-ci n’a pas autant d’influence que dans le cas de la myopie. Cependant, il est prouvé que la qualité de la vision et la limite dioptrique pouvant être traitée au laser ne doivent pas dépasser 4 à 5 dioptries. La récupération visuelle est un peu plus lente que dans la myopie.

3.            Astigmatisme

La correction de l’astigmatisme peut être effectuée aussi bien dans les cas purs qu’associés à l’un des défauts précités.

Intervention lors d’une chirurgie réfractive au laser

Il s’agit d’une intervention ambulatoire qui est réalisée en monoculaire ou bilatéralement dans un même acte chirurgical sous anesthésie locale. Cette dernière consiste à déposer des gouttes d’anesthésie à la surface de l’œil uniquement associées à un tranquillisant oral si le patient est en état d’anxiété. L’opération est absolument indolore.

À l’aide d’un microkératome ou d’un laser femtoseconde, une fine feuille de la cornée est séparée et le laser est ensuite appliqué sur le stroma cornéen. Par la suite, le volet cornéen est remplacé sans suture et la procédure est considérée comme terminée. La durée approximative de l’intervention est d’environ 5 minutes par œil.

Le patient quitte la clinique après quelques minutes et peut mener une vie normale après quelques heures même si la vision définitive ne se stabilise que 1 à 3 jours après la chirurgie.

Bien que des complications surviennent lors de l’acte chirurgical, elles sont exceptionnelles avec la technologie actuelle et leur incidence est minime.

Les mesures d’asepsie et la couverture antibiotique réduisent considérablement, voire évitent complètement les risques d’infections.

Suivi après chirurgie réfractive au laser

Le patient pourra mener une vie normale dans les heures suivant l’intervention bien qu’il devra éviter les environnements chargés (en particulier la fumée) et ne devra pas conduire de véhicules jusqu’à ce que sa vision le permette (entre 24 et 48 heures). Aussi, il ne doit pas se frotter les yeux pendant les 15 premiers jours et doit utiliser quelques gouttes d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires pendant quelques jours.

Comme cette procédure produit un certain degré de sécheresse au début, il sera également nécessaire d’instiller des larmes artificielles pendant environ deux mois.

Durant les premiers jours, un certain degré de « brouillard » peut exceptionnellement se produire la nuit. Mais, cela disparaît au bout de quelques jours. Elle est plus fréquente dans les défauts élevés.

Le résultat final doit être évalué au bout de 6 mois. Si un petit défaut résiduel subsiste, il peut être à nouveau opéré sans problème.